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vendredi 21 décembre 2012

Les gratte-ciel : présentation, histoire et évolution

Les gratte-ciel, qui furent pendant longtemps un symbole des Etats-Unis, s’élèvent aujourd’hui sur tous les continents. Alors que des édifices spectaculaires voient le jour en Asie et au Moyen-Orient, nous vous proposons de découvrir l’histoire et les évolutions de ces géants de béton et d’acier.

Présentation
Le nom français de gratte-ciel est l’exacte traduction du mot anglais skyscraper.
Ce terme désignait à l’origine le grand mât d’un bateau. Aujourd’hui, il sert exclusivement à désigner des immeubles d’habitation ou de bureaux d’une hauteur supérieure à 500 pieds (152 mètres).

Les premiers gratte-ciel
Les hommes construisent des édifices de grande hauteur depuis l’Antiquité, comme en témoignent les pyramides égyptiennes, le phare d'Alexandrie ou les grandes cathédrales du Moyen Age.
Pourtant, jusqu’à la fin du XIXe siècle, les immeubles d’habitation dépassaient rarement six étages. C’est l’apparition de nouveaux matériaux comme l’acier et le Béton armé et de nouvelles technologies comme l’ascenseur qui ont rendu possible la construction de bâtiments beaucoup plus hauts.
Les premiers gratte-ciel ont vu le jour à Chicago aux Etats-Unis vers la fin du XIXe siècle. Suite au gigantesque incendie qui avait dévasté la ville en 1881, l'ingénieur et architecte William Le Baron Jenney a eu l'idée de construire un immeuble de 10 étages avec une ossature en acier. Cette nouvelle technique de construction en hauteur permettait de réduire les coûts liés à l’augmentation du prix des terrains.

Une course vers les hauteurs
Il s’ensuivit un grand mouvement de construction de gratte-ciel à New York dès la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.
A cette période, une vraie course au plus haut building s’engage avec la construction du New York World Building (94 mètres), suivi du Manhattan Life Insurance Building (106 mètres) en 1894, et de la Metropolitan Life Tower qui franchit la barre symbolique des 200 mètres en 1909.
En 1931, le désormais mythique Empire State Building atteint 381 mètres. En 1973, le World Trade Center devient le plus haut gratte-ciel du monde avec 417 mètres, mais il est dépassé en 1974 par la Sears Tower de Chicago (442,3 mètres).
Jusque dans les années 1980, les plus hauts immeubles du monde se trouvaient en majorité aux Etats-Unis. Si Chicago et New York sont aujourd’hui encore les deux villes où la densité de gratte-ciel est la plus élevée, des constructions ont fleuri de manière spectaculaire dans les années 1990 et 2000 en Asie (Taipei 101 à Taiwan, Shanghai World Financial Center) et au Moyen Orient.
A ce jour, la plus haute tour du monde est la Burj Dubai dont la hauteur totale atteint 818 mètres au sommet de l'antenne.

Les gratte-ciel écologiques
La démarche écologique et le développement durable constituent la grande tendance qui a marqué le secteur de la construction ces dernières années.
Les gratte-ciel, désormais équipés avec des éoliennes, des panneaux solaires ou des systèmes de récupération d'eau n’échappent pas à cette vague écologique. Dans les nouveaux buildings verts, les énergies renouvelables sont privilégiées, ainsi que les systèmes de lumière et de ventilation naturelles.

Parmi les gratte-ciel écologiques construits ou en projet, ont peut notamment citer
• le Burj al-Taqa à Dubaï (Emirats arabes unis)
• la tour Oxygène à Lyon
• la Tour Incity à Lyon
• le projet Hypergreen (France)
• la Tour Bank of America à New York
• la Hearst Tower à New York.

jeudi 22 novembre 2012

Réaliser Maquette en bois


Astuces pour maquette architecturale


Construire le terrain d'une maquette d'architecture 2


Construire le terrain d'une maquette d'architecture 1


Le Corbusier : le fossoyeur de l'architecture


L'architecture des Amérindiens sur le territoire actuel des États-Unis

Les exemples d'architecture les plus anciens aux États-Unis se répartissent en deux foyers principaux : le premier se situe dans la moitié orientale, où l'on trouve des témoignages très anciens de la culture des Mound Builders qui construisait des tertres zoomorphes et des pyramides de terre pour enterrer leurs morts. Située dans la vallée du Mississippi, la ville de Cahokia comptait au XIIe siècle entre 15 000 et 30 000 habitants. Le site, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, possédait quelque 120 tumulus et/ou temples. Le sud-ouest est la seconde région qui abritait des civilisations amérindiennes disparues au moment où Christophe Colomb « découvre » l'Amérique : les sites archéologiques les plus connus viennent de la culture Anasazi comme Mesa Verde (Colorado) et Chaco Canyon (Nouveau-Mexique), tous deux classés au patrimoine de l'humanité. Occupé depuis 1150, Acoma est le plus ancien pueblo des États-Unis : il s'agit d'un village aménagé sur une mesa et constitué de maisons à toit plat construites en adobe, une brique de terre crue séchée au soleil. Elles tiennent grâce à des poutres en bois apparentes. Leur forme cubique et leur enchevêtrement donnent aux villages cet aspect si singulier qui sera repris par la suite par les Américains (style pueblo).

L'architecte chinois Wang Shu lauréat du Pritzker 2012

L'architecte chinois Wang Shu, âgé de 48 ans, remporte le prestigieux prix d'architecture Pritzker 2012, décerné annuellement par la Fondation Hyatt. Il succède au Portugais Eduardo Souto de Moura. C'est la première fois depuis sa création, en 1979, que le prix distingue un Chinois. Wang Shu se distingue par son style d'architecture durable, humaniste, réaliste et intégrée à l'environnement. En 2007, il avait déjà reçu le Prix de l'architecture durable.

Wang Shu fait partie de cette nouvelle génération d'architectes chinois qui s'émancipent des énormes agences publiques d'architecture héritées de l'époque communiste et qui monopolisent toujours la production. En 1997, il fonde son agence, "Amateur Architecture Studio", avec sa femme Lu Wenyu dans sa ville de naissance, Hangzhou en Chine du Sud. Une agence "à l'occidentale" qui lui permet d'affirmer une nouvelle pratique, inventive et critique, de l'architecture.

L'APOLOGIE DU "SLOW-BUILD"

Dès ses premières réalisations, l'architecte révèle une position originale par rapport aux constructions effrénées qui poussent en Chine. Quand il conçoit le nouveau campus de l'Ecole nationale des beaux-arts de Hangzhou, il décide de récupérer les matériaux des vieux quartiers que la ville démolit sans état d'âme au même moment. Une démarche qu'il a récemment expliqué en quelques mots, lors de la leçon inaugurale de l'Ecole de Chaillot du 31 janvier 2012 : "dépasser la distinction entre passé et monde contemporain". Son idée est de fonder son architecture sur la quête d'une identité moderne qui ne nie pas la civilisation chinoise.

A cette occasion, il a également détaillé sa théorie du "slow-build", qui revendique une urbanisation plus attentive aux populations. "J'étais écrivain avant de devenir architecte et l'architecture n'est qu'une part de mon travail, explique-t-il. Pour ma part, l'humanité est plus importante que l'architecture, et l'art de construire plus important que la technologie."

L'architecte chinois a présenté son installation "Decay of a dome", à la Biennale de Venise en 2010.

"Il y a cent ans, le rythme de vie chinois était plus lent que le rythme de vie occidental ; en cent ans, nous sommes devenus les plus rapides. Nous ne prenons plus le temps de réfléchir", déplore-t-il. Pourtant, il nuance : "La lenteur et la rapidité sont des notions toutes relatives ; la vitesse est aussi un élément de la culture traditionnelle ; il est possible de donner du temps à la réflexion, puis d'agir rapidement."

Wang Shu est aussi un grand scénographe : son installation à la Biennale de Venise 2006 – un champ de tuiles récupérées dans les démolitions de Hangzhou – était l'un des grands moments de cette session. En 2010, toujours à Venise, il a fait sensation avec son étrange dôme "Decay of a dome", qui avait reçu une mention spéciale. Composé de la répétition d'un seul élément, une volige de bois, la structure avait la particularité d'être autoporteuse, habilement assemblée, sans clous ni liants, pour former une structure à part entière, dont l'extrême simplicité constituait la principale innovation. "Loin de toute technologie il s'agit bien de promouvoir la capacité à trouver des solutions imaginatives avec... rien. A l'heure où l'occident est ruiné, où les pays émergents décollent, le choix du jury résonne comme un renversement majeur dans les recherches architecturales", commentait alors le site Archicool.

A travers l'ensemble des réalisations de Wang Shu, le jury du Pritzker Prize, dont fait partie entre autres Zaha Hadid, distinguée en 2004, a tenu à saluer "l'avènement et le rôle de la Chine dans le développement des futures idées architecturales". Wang Shu recevra une médaille honorifique, ainsi qu'un chèque de 100 000 dollars (74 418 euros), à l'occasion d'une cérémonie officielle, le 25 mai, à Pékin.